* Sikhisme?

Posté le 10 Juin 2015 par Ramblings of a Sikh in Sikh

(traduit par Siri Kar Singh)

Sikhi se réfère à ‘la fluidité interne qui ne peut pas être réduite au pluralisme et porte le sens d’une différence qualitative au travers d’un processus de perte d’ego même si il maintient une identité particulière’ – formalisé en 1699 par la création du Khalsa. [3]  Le terme Punjabi Sikhi signifie apprendre et différemment du terme Sikhisme, il ne représente pas un objet mais un processus de transformation de soi.

L’ego, le processus de constamment saisir et objectiver notre environnement pour créer un sens de permanence, se tient sur le chemin de l’individu devenant un gurmukh – un soi-souverain individuel (libre de leur ego). [4] Ceux qui reste dans un état d’attachement du soi individué sont dans l’illusion et ils se réfèrent aux manmukhs.[5] La transformation du manmukh au gurmukh est accompli par une discipline spécifique, un processus de réalisation du soi réalisé par de la méditation et exprimé par une expérience absolue vécue.

Sikhi, le processus de la perte d’ego, est le principe du fondamental du Siri Guru Granth Sahib Ji et va au travers de tous les thèmes clé – (i) un(ité), (ii) temps et contingence, (iii) mental (satguru/ego), (iv) itness/amour/non-savoir.[6]

1. La relation entre un Guru et ses étudiants: Vaar 20 est clair qu’en devenant un Sikh (un disciple) de Guru Nanak Dev Ji, Guru Angad Dev Ji est devenu un Sikh.

2. Le Vrai Guru: Per Vaar 7, le vrai Guru enseigne ce qui assure l’éradication de l’ego. Comme résultat, per Vaar 9, dans la maison du Sikhi la dualité est effacée et l’on devient un avec le Un.

3. Orthopraxic: Per Ang 305, Line 16 (Gur Sathigur Kaa Jo sikh Akhaaeae S Bhalakae Outh Har Naam Dhhiaavai)
Guru Ram Das Ji le rend clair que seulement ceux qui se lèvent tôt le matin et méditent peuvent s’appeler un Sikh du Guru. C’est par ce processus que les Gurmukh éradiquent leur ego (Vaar 9, Pauri 3).

Le term Sikhism a été formulé par Arvind-Pal Mandair afin de mettre en évidence l’entrelacement du pré-moderne et du moderne, ce qui suggère que les significations indigènes consacrées au Siri Guru Granth Sahib Ji et Siri Dasam Granth Sahib Ji et Siri Sarbloh Granth Sahib Ji sont encore vivantes et n’ont pas été complètement réprimées par la dialectique modernisante entre l’Orient et l’Occident. [7]  Le sikhisme se réfère à l’entrelacement de Sikhi et aux conséquences de la délimitation des limites religieuses du Sikhisme – une histoire sikh universelle, la domination de la sous-tradition Khalsa et la traduction de la nature non duelle du gurmat dans la double nature de l’ontothéologie .

La source de l’illumination, selon Guru Nanak Dev Ji, est le satguru (réalité ultime) et se retrouve dans chacun de nous comme une potentialité qui ne peut être réalisée que si nous accordons correctement notre conscience.

[8] Bhai Gurdas Ji (Vaar 24, Pauri 7) affirme que Guru Angad Dev Ji au-delà d’accorder sa parole / conscience au satguru a ciselé son mental maladroit pour en faire un ornement.
L’agent de ce changement est anhad shabad, la mélodie céleste non frappée, qui fait progresser le language de l’individu auto-réalisé. [9] Ainsi, le langage du soi actualisé émerge d’une source autre que l’ego. Par conséquent, le satguru se compose en même temps et comme un, des mots réels (shabd) et d la force céleste derrière lui (anahad).

Ainsi, Guru Nanak Dev Ji pointe vers la pratique de naam simran, une technique mnémotechnique consistant à répéter un mantra dans sa conscience, ce qui, par la pratique, entraînera éventuellement une répétition inconsciente. La notion que l’individu au soi actualisé parle d’une source qui n’est pas l’ego déplace le besoin d’un agent humain. Cependant, ceux qui ont connu le chemin de la réalisation du soi ne peuvent seulement décrire le chemin qu’ils ont suivi car l’expérience est ineffable et ne peut être seulement vécue.

 

Ceux qui sont au mental semblable sont attirés ensemble en raison de leur dévouement à un maître spirituel, celui qui a connu la nature ineffable de l’actualisation du soi et par leur engagement à une méthode commune de réalisation du soi, naam simran. [10] Le chemin que suit la satsangat est essentiellement un chemin temporel de l’individu dans le voyage entre la vie et la mort.

 

Par conséquent, le terme panth ne correspond pas au terme occidental moderne de «religion», mais représente plutôt un chemin de vie temporel pour atteindre la réalisation et le monde spatial qui est vécu à l’intérieur.. [11]

 

L’incapacité de l’ego à comprendre cela conduit à une projection sociale de l’ineffable comme Dieu pour objectiver l’expérience. Cependant, l’expérience de l’unité est perdue dans l’objectivation de Dieu et conduit à la concurrence entre les projections sociales de Dieu. Ainsi, Guru Nanak Dev Ji pointe directement vers ce qui empêche l’expérience de l’actualisation et c’est un moyen d’actualisation – l’ego. Ce n’est que par le processus du sans ego que les actualisés ont connu l’Un et ne parlent donc pas de l’ego car ils comprennent que, dans l’ego, le Un n’est pas présent car il a été conceptualisé. L’expérience du Un se réfère à un état de jeevan-mukhti, la libération de l’ego tout en étant en vie.

 

Guru Gobind Singh Ji a accompli la mission de Guru Nanak Dev Ji de maintenir la vertu du dharma dans la manifestation du Khalsa en 1699 et l’institutionnalisation d’Akal Purkah Kee Fauj et de la notion de sant-sipahi [12]. Essentiellement, les saints-soldats de toute existence sont des protecteurs sans ego du dharma [13]. Ainsi, la violence est légitime comme dernier recours non préventif.

 

Le « Dharma »n’a pas de contrepartie réelle dans la terminologie des langues européennes et il est difficile à définir en termes de pensée occidentale car il s’agit d’un terme comprenant des institutions, une manière de penser et de vivre. [14]

 

Cependant, le dharma pourrait être définitivement défini, car le droit de naissance universel de chacun à atteindre un état de réalisation du soi et toute action dénuée d’ego ou de la défense du droit de vivre en harmonie est dharmique. Pourtant, le dharma est plus que cela, car Guru Nanak Dev Ji déclare que ceux qui ont connu l’état ineffable de la réalisation ne suivent pas les rituels religieux vides mais sont fermement liés au dharma, l’ordre naturel qui est vécu par l’individu dans un état d’ego perdu. [15] Le Dharma est donc l’ordre naturel compris par ceux qui sont ou sont en train de devenir actualisés.

 

Par conséquent, l’initiation au Khalsa est le test de ceux qui s’engagent envers le processus de perte de l’ego illustré par le sacrifice ultime, illustré par les cinq individus de la congrégation qui s’étaient rassemblés à Anandpur le 30 mars 1699 qui ont répondu à l’appel du Guru pour donner leur tête et ont été décapités avant d’être ressuscités par la prise de l’Amrit. [16] Le processus même de l’initiation illustre le processus de perte de l’ego, illustré par le sens du terme Khalsa, terme dérivé du terme persan khāliṣah, qui signifie pure, en l’occurrence pure de l’ego. Ainsi, faire partie du Khalsa engage dans un processus transformateur de perte de l’ego

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[1] Harjot Oberoi, The Construction of Religious Boundaries (Oxford: Oxford University Press, 1994):342

[2] Arvind-Pal Singh Mandair, Sikhism: A Guide for the Perplexed. (London: Bloomsbury, 2013): 12.

[3] Ibid.,16

[4] Siri Guru Granth Sahib Ji. Ang. 21, Line 20. Eaehu Mano Moorakh Lobheeaa Lobhae Lagaa Luobhaan || Ce mental fou est gourmand; à travers la cupidité, il devient encore plus attaché à la cupidité.

[5] Siri Guru Granth Sahib Ji. Ang. 22, Line 5. Sathasangath Sathagur Paaeeai Ahinis Sabadh Salaahi. Le Vrai Guru se trouve dans la Sat Sangat, la vraie Congrégation. Le jour et la nuit, louez la Parole de son Shabd.

[6] Christopher Shackle and Arvind-Pal Singh Mandair, Teachings of the Sikh Gurus: Selections from the Sikh Scriptures (London: Routledge, 2005).

[7] Arvind-Pal Singh Mandair, Sikhism: A Guide for the Perplexed. (London: Bloomsbury, 2013): 13.

[8] Siri Guru Granth Sahib Ji. Ang. 37, Line 1. Bin Sathigur Kinai N Paaeiou Kar Vaekhahu Man Veechaar. Sans le Vrai Guru, personne ne L’a trouvé; réfléchissez sur cela dans votre mental et voyez.

[9] Siri Guru Granth Sahib Ji. Ang. 21, Line 2. Anehadh Sabadh Suhaavanae Paaeeai Gur Veechaar. Le beau son non frappé du Shabd est obtenue, en contemplant le Guru.

[10] Siri Guru Granth Sahib Ji, Ang 10, Line 8. Dhhan Dhhann Sathasangath Jith Har Ras Paaeiaa Mil Jan Naanak Naam Paragaas. Bénie est la Sat Sangat, la vraie congrégation, où l’essence primordiale est obtenue. En rencontrant son humble serviteur, O Nanak, la Lumière du Naam brille de toute part.

[11] Arvind-Pal Singh Mandair, Sikhism: A Guide for the Perplexed. (London: Bloomsbury, 2013): 31.

[12] Bachittar Natak. Le Sant-Sipahi a été formalisé par Guru Hargobind Sahib Ji qui a porté deux épées après le martyre de son père Guru Arjun Dev Ji.

[13] Siri Dasam Granth Sahib Ji. Ang 1471, Line 8. Chu Kaar Az Hamah Heelte Dar Guzasht. Halaal Ast Burden Ba Shamsheer Dast. When all other methods fail, it is proper to hold the sword in hand.

[14] J.A.B. Van Buitenen, ‘Dharma and Moksa,’ Philosophy East and West, Vol. 7. No. ½. (1957):36. Pallis, Marco. A Buddhist spectrum. (London: G. Allen & Unwin, 1980):102

[15]Siri Guru Granth Sahib Ji. Ang, 3, Line 5. Mannai Mag N Chalai Panthh. Mannai Dhharam Saethee Sanabandhh

[16] La date correspondait alors au 30 mars 1699, mais en raison de l’adoption du calendrier grégorien par les Britanniques en 1752 et de la différence entre les années chrétienne et Bikrami depuis lors, Baisakhi tombe actuellement sur 13 et parfois le 14 avril.