Archives mensuelles : novembre 2013

* Le lobe frontal

Le cerveau a quatre principales zones : le lobe frontal, le lobe pariétal, le lobe occipital et le lobe Lobes_of_the_brain_NL.svg_temporal. Comme le nom l’indique, le lobe frontal du cerveau est localisé sur le devant du cerveau, dans la zone du front. C’est associé au chakra Ajna, l’Hypothalamus et la glande Pituitaire. Le lobe frontal est responsable des fonctions moteur de base, la mémoire, les pensées et la cognition émotionnelle. Yogi Bhajan disait que le lobe frontal contrôle la personnalité.

La plupart de la personnalité peut être altérée par les émotions inconscientes et conscientes qui ne vous donneront pas toujours l’image totale d’une personne. Transcender les schémas et les programmes dans une personne et vous aurez la véritable personne. De nombreux schémas émotionnels auxquels nous réagissons viennent des conditionnements de nos parents et de nos ancêtres. Nous stockons, processons, gérons et réagissons à partir des émotions comme l’ont fait nos parents. Nous processons aussi les émotions comme un résultat de nos expériences. Cela ne signifie pas que nos réactions sont biens ou mauvaises, mais elles doivent être examinées afin d’atteindre notre véritable soi.

Les blocages énergétiques émotionnels tels que les traumas, les évènements et les sentiments non résolus sont emmagasinés dans le corps. D’un autre côté le lobe frontal du cerveau emmagasine la mémoire et les habitudes émotionnelles. La relation entre le corps et le cerveau concernant les émotions est très proche de celle d’une plante : le corps est les racines et le cerveau la fleur. Quand nous travaillons sur les émotions, nous ne voulons pas juste couper la fleur car elle va repousser, mais nous voulons travailler sur les racines afin de résoudre le problème de la fleur. Le lobe frontal est un bon endroit pour y travailler, spécialement lorsque les émotions sont bloquées ou bouleversantes. Le Kundalini Yoga pour le lobe frontal peut aider à se défaire des connexions émotionnelles cristallisées dans le corps pour avoir un meilleur accès aux racines. On peut faire un kriya rigoureux sur le troisième chakra avec un kriya sur le lobe frontal pour travailler pleinement sur une émotion spécifique à partir du corps vers le cerveau.

 

Le lobe frontal joue un rôle important dans le fait d’amener à la conscience les émotions. Pensez à la dernière fois où vous avez assisté à un cours très intense de yoga ou même quand vous avez eu une journée très stressante au travail, vous avez peut-être ressenti une tension au front.  Cela peut nous faire sentir nauséeux, ou une migraine de stress, ou de détoxification. Vous connaissez cette sensation au milieu du front? C’est quand beaucoup d’émotion s’accumulent, et que vous avez besoin de les processer et de les relâcher. Elles devront être processées ou alors elles seront débordantes. Pensez à un feu – vous faites tout ce travail pour obtenir du feu, mais le sommet de la cheminée est bloqué (le lobe frontal). A ce point là vous voulez que le sentiment se dissolve. Il n’y a pas d’autre remède que de permettre à la conscience d’agir et le temps que lui est nécessaire. Là où nous avons des problèmes c’est lorsque nous essayons de nous étourdir et d’éviter que cela sorte. En faisant cela, nous nous déconnectons du problème et nous aurons à nous en occuper tout de même plus tard.

 

Quand nous travaillons sur le lobe frontal, il est important de faire attention à notre alimentation, pratiquer l’apaisement du mental et d’être patient avec soi même. Voici quelques kriyas qui travaillent sur le lobe frontal et les émotions débordantes:

« The frontal lobe of the Brain » dans le livre « Transformation » Vol.1

« The Faculty of a Man » dans le livre « Man to man »

« Frontal Brain » dans le livre « Kundalini Yoga for youth and joy »

« Meditation for Blessing » dans le livre « La touche du maître »

« Tuning Up the Frontal Lobe » dans « Praana praanee praanayama »

 

 

* Le yoga contre les dépendances

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Lâchez l’alcool, le cannabis ou la cigarette pour une drogue saine: l’extase. Une substance 100% naturelle fabriquée par le corps, selon Randhir Kumar, maître de yoga, thérapeute et conférencier.

«Le yoga, c’est le meilleur des substituts de l’alcool ou des drogues!» Vous croyiez le yoga juste bon à délasser les femmes stressées ou dynamiser des corps d’hommes séduits par un challenge postural? Détrompez-vous.

Pour Randhir Kumar, maître de yoga installé depuis quatre ans à Estavayer-le-Lac (FR), le yoga est un soin puissant. Une thérapie capable de venir à bout de tous les maux. Diplômé de grandes universités indiennes, initié depuis l’enfance à des techniques secrètes en Inde mais aussi en Grande-Bretagne, ce guide et guérisseur spirituel du Penjab enseigne cette science millénaire sous forme de cours, mais aussi de séminaires et d’ateliers pratiques un peu partout en Europe. L’un de ses chevaux de bataille: l’addiction. Désespéré de voir les jeunes – et moins jeunes – s’enfoncer dans la recherche de plaisirs artificiels en s’enivrant jusqu’au coma ou fumant du cannabis, le jeune homme rêve que tous accèdent au puits de connaissances et d’expériences qu’apporte la pratique du yoga.

De la méditation à la médecine ayurvédique

C’est qu’il ne se résume pas aux postures réalisées plus ou moins acrobatiquement dans les salles de fitness: elles n’en constituent qu’une infime part. Dans son sens original, le yoga comprend aussi de la méditation, des exercices de respiration (pranayama), des techniques de purification (kriyas), des mantras (ou sons chantés) et des remèdes ayurvédiques. «L’ensemble produit des effets phénoménaux», assure Randhir Kumar.

Saviez-vous que cette discipline était connue pour réguler des hautes ou des basses pressions, soigner ulcères ou problèmes digestifs, soucis de dos ou d’articulations et tous les troubles liés au stress, aux angoisses et à la dépression? Elle fait aussi merveille dans les cas de cancers, en complément de la médecine traditionnelle, relève le maître de yoga.

Et ce n’est pas nouveau que le yoga soit utilisé dans le traitement des addictions: on en parlait déjà en pleine période hippie de la fin des années 60 (lire l’encadré).

Parce que la pratique du yoga au sens large a la particularité d’influencer des fonctionnements internes sur lesquels on n’a habituellement aucune prise. Comme le système nerveux autonome – sympathique et parasympathique – qui comme son nom l’indique s’occupe d’activités de notre corps qui roulent (ou pas) toutes seules: la digestion, la transpiration, les mécanismes du stress qui préparent à la lutte et ceux de la relaxation, la circulation du sang, la respiration, etc. Randhi Kumar assure pouvoir ainsi faire monter ou baisser sa propre température corporelle.

Certains yogi bien entraînés sont capables d’arrêter leur cœur ou leur circulation sanguine, tout en restant en vie…

Sans aller jusqu’à ces extrémités, se débarrasser les veines du poison qu’on y instille en consommant drogues (au sens large) ou alcool serait donc, pour le commun des mortels, une balade de santé. Car chaque posture de yoga provoque déjà des effets insoupçonnés. Par exemple, celle du poisson, tout en torsion, soulage les troubles au niveau des intestins, du pancréas et des reins. Celle où, assis les jambes tendues, on tire ses orteils contre soi, n’est pas que du stretching: en lien avec les parties génitales, elle permet de réguler les menstruations par exemple. Et les exercices de respiration font circuler bien plus que l’oxygène dans les veines: «Quand vous inspirez, vous remplissez votre corps d’énergie vitale, qui stimule les organes, les nettoie via une grande production d’urine et de transpiration», explique le spécialiste.

Bien plus encore, ajoute Randhir Kumar:

Le corps est capable de créer de la joie, du bien-être 100% naturel.

Des effets rapides, en quelques minutes, devant lesquels alcool ou cannabis peuvent aller se rhabiller. Et sans les contre-coups de chutes d’autant plus bas qu’on est monté haut, les perte d’estime de soi et tendance à la dépression, ainsi que les inévitables atteintes aux autres organes vitaux. En bref, une libération d’hormones comparable à celle que connaissent les grands sportifs lors de séances soutenues.

Puisant dans les diverses techniques du yoga, notamment le kundalini (lire l’encadré), Randhir Kumar concocte des entraînements sur mesure aux personnes dépendantes, après une séance de diagnostic des conditions physique et psychique.

En deux ou trois semaines, j’ai vu mes patients abandonner leurs dépendances avec succès. Ils sont frais. Épatés de réaliser qu’ils peuvent accéder à un niveau de bien-être égal, sans drogue ni alcool.

D’avoir pu remplacer l’ecstasy par l’extase, en gros…

Mystérieux et puissant kundalini yoga

Parmi les nombreuses écoles de yoga, c’est le kundalini qui est particulièrement réputé pour ses vertus dans le traitement des dépendances. Couramment utilisé en Inde dans les cures de désintoxication, il a fait parler de lui à Zurich, dans les années 1930 déjà, grâce à un certain Carl Gustav Jung, le psychanalyste de renom. Dès 1969, c’est Yogi Bhajan qui a fait connaître et démocratisé le kundalini en Occident.

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«C’est un yoga très puissant qui se transmettait jusque-là de maître en maître», raconte Véronique Langelaan-Estoppey, qui enseigne le kundalini yoga à Vevey. «Maître de yoga, Yogi Bhajan travaillait au service des douanes en Inde et voyait passer tous ces hippies en recherche de spiritualité et d’extase, et qui finissaient par goûter aux drogues. Il a alors tout quitté pour se rendre au Canada, puis à Woodstock. Il a commencé à montrer à ces jeunes comment rechercher cet état à l’intérieur d’eux-mêmes, grâce à des techniques de respiration notamment.»

Littéralement boucle de cheveux de la bien-aimée, le kundalini désigne une énergie originelle curative – ou puissance mystique – au fond de chacun qui circule dans la colonne vertébrale. De «l’électricité puissante comme une bombe atomique», d’après Randhir Kumar. Aux effets significatifs et très rapides. «Il faut être prudent, humble et très discipliné pour ne pas finir dans les décors», précise Véronique Langelaan-Estoppey, qui travaille en relation avec un psychiatre pour toutes les addictions.

L’une des respirations de base du kundalini, la respiration du feu, en démultiplie les effets. Elle est connue pour nettoyer le sang en trois minutes des dépôts nocifs de la cigarette, du sucre, de l’alcool, du café et des drogues.

Source : http://www.migrosmagazine.ch/au-quotidien/psychologie-et-sexualite/article/le-yoga-contre-les-dependances