Archives mensuelles : octobre 2013

* 9 Avril : Anniversaire de Guru Ram Das

Guru Ram Das a un rôle important dans le Kundalini Yoga avec sa rencontre avec Baba Sri Chand, et aussi de par le lien que Yogi Bhajan entretenait avec lui.

Voici sa biographie suivie d’une courte vidéo de Shiv Charan Singh qui nous parle du miracle de Guru Ram Das

Guru Ram Das qui s’appelle d’abord Jetha, est orphelin et vendeur sur les marchés. Il rencontre l’enseignement spirituel des Sikhs et devient disciple de Guru Amar Das dont il épouse la fille, Bhani (autrement appelée « Bibi » Bhani en signe de respect, bibi signifiant « sœur bien aimée »). L’histoire dit que c’est elle qui l’a choisi.

Jetha succède à son maître et beau-père en 1574, devenant ainsi le quatrième des 10 Gurus du sikhisme, sous le nom de Ram Das, « serviteur (das) de Dieu (ram) ». Guru Ram Das contribue à l’organisation d’une communauté sikh grandissante et de plus en plus représentée dans la moitié nord du sous-continent indien.

Figure du mariage, par son union avec Bibi Bhani, il est l’auteur du Lavan, les quatre hymnes du mariage, chantées tandis que les époux, liés par une écharpe de soie, font quatre tours de l’autel, dépassant à chaque tour une peur, une difficulté, et nouant un lien, « s’enroulant », avec l’Infini.

Non loin de Lahore, Guru Ram Das fait réaliser des travaux hydrauliques et creuser un bassin (un sarovar) autour duquel il crée une ville où il installe sa cour: c’est Ramdaspur, qui devient plus tard la célèbre Amritsar.

Un autre évènement marque son enseignement et le lien spirituel entre les Sikhs et le Yoga. En effet, Guru Ram Das rendit visite au fils de Guru Nanak, Baba Sri Chand, vénérable maître d’une communauté de Yogis, les Udasis (ou « détachés »). A Baba Sri Chand qui s’étonnait de la longue barbe du Guru, celui répondit qu’elle ne servait qu’à essuyer la poussière sur les pieds des vénérables saints comme celui à qui il avait l’honneur de s’adresser. Profondément marqué par l’humilité du Guru, Baba Sri Chand reconnut en Guru Ram Das les ultimes qualités d’un maître Yogi, déclarant que le Guru était lui-même assis sur le trône du Raj Yoga (de là vient le lien fort qui existe entre Kundalini Yoga et dharma Sikh, dans l’enseignement de Yogi Bhajan).

Peu avant son décès, à Amritsar, Guru Ram Das nomme son plus jeune fils, Arjun, comme ambassadeur à Lahore. Mois après mois, ce dernier confie par lettre tout l’amour et toute la dévotion qu’il voue à son maître (et père), malgré l’hostilité de son frère aîné qui rêve de succéder à son père à la tête de la communauté sikh. Mais par ces lettres (que les Sikhs connaissent sous le nom de leurs premiers mots, Mera Man Lochai ou « mon cœur se languit », joyau du kirtan, le répertoire musical et poétique sikh), Guru Ram Das reconnaît en Guru Arjan un disciple dévoué et capable de guider la communauté. Il le déclare donc 5e guru des sikhs en 1581, et décède peu après.

 

* Date anniversaire de la mort de Yogi Bhajan – 6 Octobre 2004

YogiJi turban rougeHarbhajan Singh, appelé Yogi BHAJAN, est né le 26 août 1929 dans un petit village du Punjab en Inde. Il étudia le Kundalini Yoga, le Yoga tantrique et la méditation par le gong sous la direction de Sant Hazara Singh qui était maître de Kundalini Yoga et grand maître Tantrique. A l’age de 16 ans et demi, Yogi BHAJAN fut reconnu comme maître de Kundalini Yoga par son propre maître. Il perfectionna sa connaissance du Hatha Yoga et du système nerveux avec Acharaya Narinder Dev et étudia la philosophie des Védas à l’Ashram de Sivananda à Rishikesh. A 24 ans, il se marie et aura 3 enfants.

 

Devenu officier du gouvernement indien, il est affecté à 31 ans au district de la ville sainte des Sikhs, Amritsar. Là, pendant 4 années et demi, il ira laver chaque nuit le sol en marbre du Temple d’or et c’est là que lui sera révélé son lien spirituel et personnel avec Guru Ram Das, le 4ème gourou des Sikhs. En septembre 1968, alors qu’il est responsable des douanes à l’aéroport international de Palim, il est invité à donner des cours de yoga à l’université de Toronto au Canada. Parti pour rejoindre son nouveau poste, ses bagages sont perdus durant le trajet et, à son arrivée, il découvre que la personne qui l’a invité vient de mourir dans un accident d’auto. C’est sans argent et sans poste qu’il va reconstruire sa nouvelle existence à l’Ouest.

 

En décembre 1968, invité à passer un week-end chez un de ses amis qui habite à Los Angeles, il découvre le mouvement étudiant dont il reconnaît immédiatement les attentes spirituelles. Il décide alors de s’installer dans cette ville pour mettre à leur disposition toutes ses connaissances et toute son expérience des technologies du Kundalini Yoga. Il commence alors à enseigner au grand public le Kundalini Yoga qui était auparavant réservé à une très petite minorité d’initiés. D’emblée, il annonce son ambition : « je ne suis pas venu rassembler des disciples, mais former des enseignants ». Son enseignement a un succès immédiat, d’abord parmi les étudiants de l’université de Californie, et rapidement dans le reste des États-Unis et en Europe. Il enseigne notamment des techniques yoguiques pour parvenir à des états de conscience que tant de gens essaient d’atteindre par les drogues.

 

Avec sa devise « Tenez bon et vous serez soutenus« , et avec pour but, souvent réitéré, de former des enseignants et des dirigeants plutôt que de rassembler des disciples.

 

Devenu citoyen américain sous le nom de Yogi Bhajan, il fonde en 1969 3HO (Healthy Happy Holy Organisation), soit : en bonne santé, heureux, et relié au divin) qui sont les trois fondamentaux de tout être humain qui vient au monde. Cette organisation à but non lucratif dont l’objectif est l’enseignement du Kundalini Yoga et de l’Humanologie, la connaissance du bien-être physique et mental et de l’éveil spirituel, héritée de l’ancienne science, le « savoir des anciens », la sagesse yoguique millénaire.

 

Champion du droit des femmes, Yogi Bhajan développe un enseignement spécifique, remettant en actualité des siècles de tradition oubliée par notre monde moderne, fortement marqué par l’asservissement de la conscience féminine et le mépris de ses valeurs. Ainsi, il enseigne des dizaines et des centaines d’exercices et de méditation particulièrement recommandées aux femmes, en plus d’un grand nombre de petits « trucs » sains et pratiques pour le soin du corps et de l’esprit! Il organise des stages et des rencontres spécifiques pour les femmes, dans le but de rétablir un équilibre et de voir se reconstruire une conscience féminine forte, égalitaire, noble et gracieuse. .

 

« Keep up! (« tenez bon! » une de ses expressions favorites)

 

En 1970, Yogi BHAJAN, qui pratique depuis son enfance la religion sikh, sera nommé Siri Singh Sahib en reconnaissance de son activité d’enseignant, de maître spirituel, d’organisateur et d’administrateur d’un réseau.

 

En 1971 encore, il se voit décerner le titre de Siri Singh Sahib par la plus haute autorité collégiale de la communauté sikh, impressionnée par le service qu’il rend humblement à la Sangat (la communauté), et à tous en général, en mettant les trésors de la spiritualité sikh à portée de chacun.

 

Ce titre est la reconnaissance de son activité d’enseignant, de maître spirituel, d’organisateur et d’administrateur d’un réseau mondial de communautés et d’entreprises au service de la communauté sikh. C’est à ce titre que Harbhajan Singh Khalsa Yogi Ji militera en faveur du dialogue inter religieux, rencontrant les plus hautes autorités, de Jean-Paul II1 au dalaï-lama2, les invitant à mieux partager. A ce titre, il deviendra le premier responsable spirituel de cette communauté dans le monde occidental.

 

En 1971, Yogi BHAJAN est devenu l’unique grand Maître Tantrique (Mahan Tantric) vivant sur Terre. Il a hérité de ce pouvoir à la mort d’un moine tibétain, le lama Lilan Po, qui venait de décéder et qui en avait lui-même hérité à la mort du maître spirituel de Yogi BHAJAN, Sant Hazara Singh. Avec ce pouvoir, il a dirigé de nombreuses sessions de Tantra blanc dans le monde entier au cours desquelles les participants, vêtus de blanc et assis en lignes d’hommes et de femmes se faisant face, pratiquent des méditations qui les libèrent progressivement de leurs blocages inconscients et leur permettent de vivre dans leur vérité intérieure.

 

Yogi Bhajan fonde également Super-Health en 1973, programme de désintoxication sans substituts, qui combine Kundalini Yoga et méditation, et méthodes naturelles telles que diètes et cures d’herbes médicinales, massages, réflexologie… Dès 1973, Super-Health se distingue aux États-Unis parmi les programmes de désintoxication les plus efficaces.

 

En 1994, il crée IKYTA, l’association internationale des professeurs de Kundalini Yoga, qui a depuis formé des milliers de professeurs dans le monde entier. Son but était de former des « professeurs » de Kundalini Yoga afin que la technique du Kundalini Yoga soit la plus répandue possible pour aider la planète à vivre en paix dans une époque qui allait devenir de plus en plus chaotique.

 

Yogi BHAJAN fut également un homme au service de la paix et de la guérison. Il a créé, en juin 1985, la journée internationale de prière pour la Paix dans le monde. Il s’est considérablement impliqué dans le dialogue inter-religions et a rencontré, à ce titre, les principaux leaders religieux de la planète. La fondation 3HO s’est fortement impliquée dans la guérison des anciens drogués et, à ce titre, fait partie du Conseil économique et social de l’ONU. Il nous a transmis également l’art du Sat Nam Rasayan, ou comment faire du bien à l’Autre par la méditation, ainsi que le Karam Kriya, la numérologie appliquée à l’amélioration de la vie humaine. Personnage impressionnant du haut de ses deux mètres, il incarnait une rare combinaison de spiritualité et de sagesse pratique, présent et entier en toute situation, enseignant même dans les situations les plus incongrues. Humble et franc à la fois, doté d’un humour détonant et d’un formidable sens de la formule, il savait aussi se monter redoutable quand la situation l’exigeait. Ouvert de cœur et d’esprit, acceptant chacune et chacun, mais inaltérable dans sa volonté de voir chacune et chacun viser et atteindre l’excellence, et pas moins. Yogi Bhajan aura été un enseignant spirituel d’un rare calibre, ayant pour ambition annoncée de voir ses élèves à être au moins 10 fois meilleurs que lui.

 

Yogi Bhajan a voyagé inlassablement à travers le monde, proférant enseignements et conseils. Il a donné l’inspiration pour le premier Festival Européen de Yoga en 1978.

 

Yogi BHAJAN est décédé le mercredi 6 octobre 2004 à 21 heures dans sa maison d’Espagnola – USA après avoir voyagé continuellement de par le monde, dormant très peu pendant de nombreuses années, pour enseigner le Kundalini Yoga et le Tantra Blanc. Il avait 75 ans depuis le 26 août.

 

« Ce qui est intéressant en vous, ce n’est pas vous. C’est votre corps totalement rayonnant. C’est l’armure brillante qui est autour de vous, à la fois protectrice et attirante. Et sa force dépend de la profondeur du prana que vous absorbez et du nombre de fois où vous essayez, quotidiennement, de respirer de façon absolument consciente. »

May 2, 1997

« Ne m’aimez pas moi, aimez mes enseignements » YB

 

Harbhajan Singh Khalsa ou Yogi Bhajan dit Yogi Ji (1929-2004) – Maître de Kundalinî Yoga, fondateur de Healthy Happy Holy Organization Pour plus d’informations sur Yogi BHAJAN, consultez : le site de la FFKY www.kundalini.fr

Écrit par Sandesh

* Narayan – Shabd de l’eau et des émotions

Ce Shabd est lié à l’élément eau. Pour mieux gérer ses émotions, possibilité de le chanter durant 40 jours, les mains en fermeture de Vénus (les doigts entrecroisés) avec les 2 pouces en contact, les bras arrondis vers le ciel, les mains au-dessus de la tête, paumes de main tournées vers la tête.

Narayan Shabd

Raam niranjan neer naraa-in
rasnaa simrat paap bilaa-in
naaraa-in sabh maahi nivaas
naaraa-in ghat ghat pargaas
naaraa-in kahtay narak na jaahi
naaraa-in sayv sagal fal paahi

naaraa-in man maahi aDhaar
naaraa-in bohith sansaar
naaraa-in kahat jam bhaag palaa-in
naaraa-in dant bhaanay daa-in
naaraa-in sad sad bakhsind.
naaraa-in keenay sookh anand
naaraa-in pargat keeno partaap.
naaraa-in sant ko maa-ee baap
naaraa-in saaDhsang naraa-in
baaraN baar naraa-in gaa-in
basat agochar gur mil lahee
naaraa-in ot naanak daas gahee

Langue: Gurmukhi
Source: Siri Guru Granth Sahib
Auteur: Guru Arjan Dev

Traduction:

Le Nom du Seigneur Immaculé est l’eau Ambrosiale
Le chanter avec la langue, les pêchés sont lavés
Le Seigneur réside en chacun
Le Seigneur illumine chacun et chaque coeur
En chantant le Nom du Seigneur, on ne tombe pas en enfer
En servant le Seigneur, toutes les fruits de la récompense sont obtenus

A l’intérieur de mon mental est le soutien du Seigneur
Le Seigneur est le bateau pour traverser l’océan du monde
Chanter le le Nom du Seigneur, et le messager de la mort s’en ira au loin
Le Seigneur brise les dents de Maya, la sorcière
Le Seigneur est pour toujours et à jamais celui qui pardonne
Le Seigneur nous bénit avec la paix et la félicité
Le Seigneur a révélé Sa gloire
Le Seigneur est la Mère et le Père de Son Saint
Le Seigneur est la Saadh Sangat, la Compagnie Sacrée
Encore et encore je chante les louanges du Seigneur
En rencontrant le Guru, j’ai atteint l’objet incompréhensible que l’esclave Nanak a saisi.

Ci-après deux vidéos, une longue avec présentation et explications en anglais, une seconde plus courte.

* Kundalini Yoga et troubles psychiatriques

Il est intéressant d’observer que le Kundalini Yoga peut être un moyen de réduire les pathologies d’ordre psychiatrique.  Maintenant, suite à de nombreuses recherches récentes, le yoga a investi le domaine de la santé mentale, patients et médecins utilisent le yoga pour combattre efficacement les troubles psychiatriques.

Shanahoff KhalsaLe docteur et chercheur Shannahoff- khalsa, enseignant de Kundalini Yoga depuis plus de 30 ans, une autorité dans le monde des thérapies alternatives pour les troubles psychiatriques, a croisé ses connaissances yoguiques et scientifiques, avec des études cliniques qui montrent comment la science ancestrale du Kundalini Yoga peut être efficace pour le traitement des troubles psychiatriques.

Il a écrit deux livres (lien pour ses deux livres -en anglais- ICI et LA) notamment pour les personnes dans la profession de la santé mentale. Le premier livre commence par poser un certain nombre de points de repère d’études scientifiques sur le Kundalini Yoga, qui conduisent à une nouvelle compréhension de la dynamique esprit- corps, des moyens d’altérer le cerveau et le corps. On y trouve les concepts yoguiques sur les rythmes du cerveau, la structure de la personnalité, les modèles pour l’esprit et la conscience, et d’autres principes fondamentaux pour améliorer notre compréhension de la santé et des processus de la maladie.

Dans ces ouvrages Shannahoff- khalsa va explorer, chapitre après chapitre, comment le Kundalini Yoga peut être appliqué pour le traitement des troubles psychiatriques, y compris la dépression; les troubles bipolaires; de dépendance, les troubles alimentaires; l’insomnie et autres problèmes liés au sommeil; le syndrome de fatigue chronique, etc…. Chaque chapitre traite de désordres spécifiques accompagné d’un ensemble de protocoles et de techniques de méditation décrit en détail…

 

Voici ci-après un article parut sur le magasine Futura Science parlant de la psychopathie.

Le cerveau des psychopathes réagit anormalement à la souffrance des autres : les aires impliquées dans l’empathie ne sont pas stimulées, et d’autres régions cérébrales liées au plaisir s’activent. Imaginer la douleur d’autrui les réjouit…

 

  Un psychopathe est une personne insensible, manipulatrice et n’éprouvant aucun remords. Le pourcentage de psychopathes est élevé dans les prisons par rapport à la population générale, où il est d’environ  1 %. Les psychopathes manquent d’empathie, une réponse émotionnelle essentielle pour bien vivre en société. Mais, la psychopathie a-t-elle une cause neurologique ?

 

Les faits : pas d’empathie dans le cerveau d’un psychopathe

  L’empathie nous motive à prendre soin d’autrui. C’est un processus impliquant plusieurs régions du cerveau : amygdale, hypothalamus, cortex insulaire et cortex orbitofrontal. D’après une étude publiée dans Frontiers in Human Neuroscience, ces aires cérébrales ne sont pas correctement activées lorsque des psychopathes imaginent la souffrance des autres.

Pour comprendre le dysfonctionnement de l’empathie chez ces personnes, les chercheurs ont utilisé l’IRM et observé le cerveau de 121 détenus américains âgés de 18 à 50 ans. D’après un test de personnalité, 37 avaient des tendances « hautement psychopathiques », 44 un profil « intermédiaire » et 40 étaient « faiblement psychopathes ». Les chercheurs ont montré aux participants des images illustrant une souffrance physique, comme un doigt pris dans une porte. Les participants devaient imaginer que cet accident arrivait à eux-mêmes ou à quelqu’un d’autre. Des images contrôles, sans lien avec de la souffrance, leur étaient aussi montrées, par exemple une main sur une poignée de porte.

Lorsque les psychopathes les plus avancés imaginaient une souffrance leur étant infligée, une réponse typique était observée dans les régions du cerveau impliquées dans l’empathie. Donc les psychopathes sont bien sensibles à la pensée de la douleur. Mais voilà : seulement s’ils en sont les victimes ! Quand les chercheurs ont demandé aux individus d’imaginer que cette souffrance était infligée à d’autres personnes, les régions impliquées dans l’empathie ne s’activaient pas correctement chez les profils hautement psychopathes.

 

Position des noyaux amygdaliens, impliqués dans le circuit de l’empathie, tout comme le cortex somatosensoriel, l'insula, le cortex cingulaire et le cortex préfrontal ventromédian.
Position des noyaux amygdaliens, impliqués dans le circuit de l’empathie, tout comme le cortex somatosensoriel, l’insula, le cortex cingulaire et le cortex préfrontal ventromédian. © Wikimedia Commons, DP

 

Décryptage : un problème de connexions entre aires cérébrales

  Mais ce n’est pas tout. Quand ils imaginaient la souffrance des autres, les grands psychopathes présentaient une réponse accrue dans le striatum ventral, une aire impliquée dans le plaisir : imaginer la souffrance des autres devenait pour eux une source de plaisir !

  En plus de les réjouir, la souffrance d’autrui ne les incite nullement à leur porter secours. En effet, les chercheurs ont observé que les aires où naît le sentiment d’empathie (le cortex insulaire et l’amygdale) n’étaient pas connectées aux régions importantes dans la prise de décision comme le cortex orbitofrontal, et le cortex préfrontal ventromédian. Les psychopathes sont donc incapables de décider d’aller aider une personne en détresse.

 

« No panic » : la porte ouverte à de nouvelles thérapies

Par conséquent, il suffirait que les bonnes aires cérébrales soient activées pour que les psychopathes ressentent de l’empathie. Ces travaux mettent en évidence un problème de connexions entre certaines aires du cerveau, ce qui suggère de nouvelles cibles d’intervention : par exemple, des thérapies cognitives visant à rétablir les connexions manquantes.

La pharmacologie pourrait aussi restaurer les connexions nécessaires à l’empathie pour que les psychopathes recrutent les bons circuits neuronaux lorsqu’ils seraient confrontés à la souffrance des autres.

 

Marie-Céline Jacquier, Futura-Sciences