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* Novembre – 11 – par Shiv Charan Singh

Novembre : Numéro 11 –Siri Guru Granth Sahib – Je suis la Lumière de l’Âme
Le Karma du numéro 11 est 1 + 1 = 2. C’est d’être la dualité. D’être toujours
critique. D’exister à travers le déni de l’existence. C’est l’expression extrême de la naïveté spirituelle.
Le Dharma du numéro 11 est 10 + 1 = 11. D’exister dans et à travers la grâce de la non-existence. C’est l’expression la plus haute de la sagesse spirituelle instinctive et innée.
11 est 10 + 1. Le courage d’être humble et l’humilité d’être courageux. Retourner se reposer en soi. En écoutant votre existence, vous n’êtes jamais seul. Il y a toujours celui qui écoute et le son de soi-même. Vous êtes en bonne compagnie.
Chaque voyage est un cercle. L’année s’approche de sa fin, le voyage vous ramène au début. Le pèlerinage de l’année est fini. Et donne ses fruits. Comme une prophétie accomplie. C’est le moment de partager la récolte (thanks giving = offrir des remerciements).
Le 1 a créé l’illusion du petit soi individuel pour donner la possibilité d’un soi. une unité de conscience qui peut consciemment et constamment se relier à la totalité de la conscience. c’est le 11. Donc 11 est l’effet miroir de l’esprit
universel. C’est la conscience qui est consciente d’elle-même.
10 est la totalité et le zéro ultime; un portail à travers lequel toute existence temporaire retourne au fond sans fin, sans forme et sans nom. Connaître le zéro est connaître l’essence de votre 1. En connaissant votre 1 vous connaîtrez le 10. 10 est la somme de ses parties. En tant que 1 vous êtes partie de la Somme.
1 est le petit qui contient tout (10).
Votre être entier est répliqué dans les oreilles, les yeux, mains et pieds. Jusqu’à toutes les cellules et particules.
Etre 1 peut sembler très solitaire mais il n’y a rien de plus singulier et seul que l’1 unité somme de la totalité. Donc être 1 est être un pour connaître la micro-version du 1 absolu.
Lorsque nous nous référons à, parlons de ou nous souvenons du vaste 1, vrai et inquantifiable, la somme de tout, qui était avant, est pendant et continue après toute manifestation, alors nous vivons. Notre propre 1 est en fait mis en avant.
Gur Prasaad :
11 est l’expression de l’âme individualisée qui est passée à travers l’état
du zéro et vit maintenant l’état parallèle de la relation dans la mutualité.
Comme si l’on disait ‘Oh mon Dieu, cette lumière que moi et les autres avions
appelée ‘moi’ est en fait toute à toi’. Gur Prasaad signifie découvrir la
lumière qui était toujours le cas et de la découvrir en soi. Comme une lumière
cachée qui a toujours été là, dans l’obscurité. C’était le Soi qui illuminait
la recherche du Soi.
Gur Prasaad c’est la 11ème heure. Le petit détail qui change
tout au dernier moment.
Gur Prasaad nous rappelle aussi que nous n’atteignons pas la réalisation de la vérité uniquement par nos propres efforts. Il y a eu un stimulus qui nous a guidé dans notre vie qui a fait tourner les roues du cosmos. Comme le 1 à côté du 0 est le bâton du maître qui montre, pique et puise dans notre petite vie, nous guidant vers notre destinée finale.
Dans la tradition Sikh, le 11ème Guru est l’écriture connue comme le Sri Guru Granth Sahib. Elle fait constamment écho à notre vérité interne et nous guide à nouveau vers notre nature originale. Ses mots donnent la carte et servent à nettoyer le brouillard de l’ignorance et la confusion. Chaque page est un miroir d’une autre facette de notre constitution infinie.
11. est Dieu et moi, moi et Dieu sommes un.
C’est un mois pour revenir au simple. Aux faits basiques, qui ne sont pas si nombreux.
La thématique est l’alignement avec le 1. C’est notre condition originale.
Un mantra : Ek Ongkar Satgur Prasaad, Satgur Prasaad Ek Ongkar

Shiv Charan Singh

* Sikhisme?

Posté le 10 Juin 2015 par Ramblings of a Sikh in Sikh

(traduit par Siri Kar Singh)

Sikhi se réfère à ‘la fluidité interne qui ne peut pas être réduite au pluralisme et porte le sens d’une différence qualitative au travers d’un processus de perte d’ego même si il maintient une identité particulière’ – formalisé en 1699 par la création du Khalsa. [3]  Le terme Punjabi Sikhi signifie apprendre et différemment du terme Sikhisme, il ne représente pas un objet mais un processus de transformation de soi.

L’ego, le processus de constamment saisir et objectiver notre environnement pour créer un sens de permanence, se tient sur le chemin de l’individu devenant un gurmukh – un soi-souverain individuel (libre de leur ego). [4] Ceux qui reste dans un état d’attachement du soi individué sont dans l’illusion et ils se réfèrent aux manmukhs.[5] La transformation du manmukh au gurmukh est accompli par une discipline spécifique, un processus de réalisation du soi réalisé par de la méditation et exprimé par une expérience absolue vécue.

Sikhi, le processus de la perte d’ego, est le principe du fondamental du Siri Guru Granth Sahib Ji et va au travers de tous les thèmes clé – (i) un(ité), (ii) temps et contingence, (iii) mental (satguru/ego), (iv) itness/amour/non-savoir.[6]

1. La relation entre un Guru et ses étudiants: Vaar 20 est clair qu’en devenant un Sikh (un disciple) de Guru Nanak Dev Ji, Guru Angad Dev Ji est devenu un Sikh.

2. Le Vrai Guru: Per Vaar 7, le vrai Guru enseigne ce qui assure l’éradication de l’ego. Comme résultat, per Vaar 9, dans la maison du Sikhi la dualité est effacée et l’on devient un avec le Un.

3. Orthopraxic: Per Ang 305, Line 16 (Gur Sathigur Kaa Jo sikh Akhaaeae S Bhalakae Outh Har Naam Dhhiaavai)
Guru Ram Das Ji le rend clair que seulement ceux qui se lèvent tôt le matin et méditent peuvent s’appeler un Sikh du Guru. C’est par ce processus que les Gurmukh éradiquent leur ego (Vaar 9, Pauri 3).

Le term Sikhism a été formulé par Arvind-Pal Mandair afin de mettre en évidence l’entrelacement du pré-moderne et du moderne, ce qui suggère que les significations indigènes consacrées au Siri Guru Granth Sahib Ji et Siri Dasam Granth Sahib Ji et Siri Sarbloh Granth Sahib Ji sont encore vivantes et n’ont pas été complètement réprimées par la dialectique modernisante entre l’Orient et l’Occident. [7]  Le sikhisme se réfère à l’entrelacement de Sikhi et aux conséquences de la délimitation des limites religieuses du Sikhisme – une histoire sikh universelle, la domination de la sous-tradition Khalsa et la traduction de la nature non duelle du gurmat dans la double nature de l’ontothéologie .

La source de l’illumination, selon Guru Nanak Dev Ji, est le satguru (réalité ultime) et se retrouve dans chacun de nous comme une potentialité qui ne peut être réalisée que si nous accordons correctement notre conscience.

[8] Bhai Gurdas Ji (Vaar 24, Pauri 7) affirme que Guru Angad Dev Ji au-delà d’accorder sa parole / conscience au satguru a ciselé son mental maladroit pour en faire un ornement.
L’agent de ce changement est anhad shabad, la mélodie céleste non frappée, qui fait progresser le language de l’individu auto-réalisé. [9] Ainsi, le langage du soi actualisé émerge d’une source autre que l’ego. Par conséquent, le satguru se compose en même temps et comme un, des mots réels (shabd) et d la force céleste derrière lui (anahad).

Ainsi, Guru Nanak Dev Ji pointe vers la pratique de naam simran, une technique mnémotechnique consistant à répéter un mantra dans sa conscience, ce qui, par la pratique, entraînera éventuellement une répétition inconsciente. La notion que l’individu au soi actualisé parle d’une source qui n’est pas l’ego déplace le besoin d’un agent humain. Cependant, ceux qui ont connu le chemin de la réalisation du soi ne peuvent seulement décrire le chemin qu’ils ont suivi car l’expérience est ineffable et ne peut être seulement vécue.

 

Ceux qui sont au mental semblable sont attirés ensemble en raison de leur dévouement à un maître spirituel, celui qui a connu la nature ineffable de l’actualisation du soi et par leur engagement à une méthode commune de réalisation du soi, naam simran. [10] Le chemin que suit la satsangat est essentiellement un chemin temporel de l’individu dans le voyage entre la vie et la mort.

 

Par conséquent, le terme panth ne correspond pas au terme occidental moderne de «religion», mais représente plutôt un chemin de vie temporel pour atteindre la réalisation et le monde spatial qui est vécu à l’intérieur.. [11]

 

L’incapacité de l’ego à comprendre cela conduit à une projection sociale de l’ineffable comme Dieu pour objectiver l’expérience. Cependant, l’expérience de l’unité est perdue dans l’objectivation de Dieu et conduit à la concurrence entre les projections sociales de Dieu. Ainsi, Guru Nanak Dev Ji pointe directement vers ce qui empêche l’expérience de l’actualisation et c’est un moyen d’actualisation – l’ego. Ce n’est que par le processus du sans ego que les actualisés ont connu l’Un et ne parlent donc pas de l’ego car ils comprennent que, dans l’ego, le Un n’est pas présent car il a été conceptualisé. L’expérience du Un se réfère à un état de jeevan-mukhti, la libération de l’ego tout en étant en vie.

 

Guru Gobind Singh Ji a accompli la mission de Guru Nanak Dev Ji de maintenir la vertu du dharma dans la manifestation du Khalsa en 1699 et l’institutionnalisation d’Akal Purkah Kee Fauj et de la notion de sant-sipahi [12]. Essentiellement, les saints-soldats de toute existence sont des protecteurs sans ego du dharma [13]. Ainsi, la violence est légitime comme dernier recours non préventif.

 

Le « Dharma »n’a pas de contrepartie réelle dans la terminologie des langues européennes et il est difficile à définir en termes de pensée occidentale car il s’agit d’un terme comprenant des institutions, une manière de penser et de vivre. [14]

 

Cependant, le dharma pourrait être définitivement défini, car le droit de naissance universel de chacun à atteindre un état de réalisation du soi et toute action dénuée d’ego ou de la défense du droit de vivre en harmonie est dharmique. Pourtant, le dharma est plus que cela, car Guru Nanak Dev Ji déclare que ceux qui ont connu l’état ineffable de la réalisation ne suivent pas les rituels religieux vides mais sont fermement liés au dharma, l’ordre naturel qui est vécu par l’individu dans un état d’ego perdu. [15] Le Dharma est donc l’ordre naturel compris par ceux qui sont ou sont en train de devenir actualisés.

 

Par conséquent, l’initiation au Khalsa est le test de ceux qui s’engagent envers le processus de perte de l’ego illustré par le sacrifice ultime, illustré par les cinq individus de la congrégation qui s’étaient rassemblés à Anandpur le 30 mars 1699 qui ont répondu à l’appel du Guru pour donner leur tête et ont été décapités avant d’être ressuscités par la prise de l’Amrit. [16] Le processus même de l’initiation illustre le processus de perte de l’ego, illustré par le sens du terme Khalsa, terme dérivé du terme persan khāliṣah, qui signifie pure, en l’occurrence pure de l’ego. Ainsi, faire partie du Khalsa engage dans un processus transformateur de perte de l’ego

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[1] Harjot Oberoi, The Construction of Religious Boundaries (Oxford: Oxford University Press, 1994):342

[2] Arvind-Pal Singh Mandair, Sikhism: A Guide for the Perplexed. (London: Bloomsbury, 2013): 12.

[3] Ibid.,16

[4] Siri Guru Granth Sahib Ji. Ang. 21, Line 20. Eaehu Mano Moorakh Lobheeaa Lobhae Lagaa Luobhaan || Ce mental fou est gourmand; à travers la cupidité, il devient encore plus attaché à la cupidité.

[5] Siri Guru Granth Sahib Ji. Ang. 22, Line 5. Sathasangath Sathagur Paaeeai Ahinis Sabadh Salaahi. Le Vrai Guru se trouve dans la Sat Sangat, la vraie Congrégation. Le jour et la nuit, louez la Parole de son Shabd.

[6] Christopher Shackle and Arvind-Pal Singh Mandair, Teachings of the Sikh Gurus: Selections from the Sikh Scriptures (London: Routledge, 2005).

[7] Arvind-Pal Singh Mandair, Sikhism: A Guide for the Perplexed. (London: Bloomsbury, 2013): 13.

[8] Siri Guru Granth Sahib Ji. Ang. 37, Line 1. Bin Sathigur Kinai N Paaeiou Kar Vaekhahu Man Veechaar. Sans le Vrai Guru, personne ne L’a trouvé; réfléchissez sur cela dans votre mental et voyez.

[9] Siri Guru Granth Sahib Ji. Ang. 21, Line 2. Anehadh Sabadh Suhaavanae Paaeeai Gur Veechaar. Le beau son non frappé du Shabd est obtenue, en contemplant le Guru.

[10] Siri Guru Granth Sahib Ji, Ang 10, Line 8. Dhhan Dhhann Sathasangath Jith Har Ras Paaeiaa Mil Jan Naanak Naam Paragaas. Bénie est la Sat Sangat, la vraie congrégation, où l’essence primordiale est obtenue. En rencontrant son humble serviteur, O Nanak, la Lumière du Naam brille de toute part.

[11] Arvind-Pal Singh Mandair, Sikhism: A Guide for the Perplexed. (London: Bloomsbury, 2013): 31.

[12] Bachittar Natak. Le Sant-Sipahi a été formalisé par Guru Hargobind Sahib Ji qui a porté deux épées après le martyre de son père Guru Arjun Dev Ji.

[13] Siri Dasam Granth Sahib Ji. Ang 1471, Line 8. Chu Kaar Az Hamah Heelte Dar Guzasht. Halaal Ast Burden Ba Shamsheer Dast. When all other methods fail, it is proper to hold the sword in hand.

[14] J.A.B. Van Buitenen, ‘Dharma and Moksa,’ Philosophy East and West, Vol. 7. No. ½. (1957):36. Pallis, Marco. A Buddhist spectrum. (London: G. Allen & Unwin, 1980):102

[15]Siri Guru Granth Sahib Ji. Ang, 3, Line 5. Mannai Mag N Chalai Panthh. Mannai Dhharam Saethee Sanabandhh

[16] La date correspondait alors au 30 mars 1699, mais en raison de l’adoption du calendrier grégorien par les Britanniques en 1752 et de la différence entre les années chrétienne et Bikrami depuis lors, Baisakhi tombe actuellement sur 13 et parfois le 14 avril.

 

* Proposition de méditation collective pour le 19 Août 2017

 Sat Nam

Les récents attentats terroristes organisés par des organisations haineuses au Etats-Unis, en Europe et ailleurs dans le monde sont des événements tragiques inspirés par la haine, la bigoterie et le racisme. A 3HO, notre cœur va en ce moment vers toutes les victimes et leurs familles et amis.

3HO International condamne ces actes. Nous nous élevons pour protéger le droit de chaque être humain quelque soit sa race, son ethnie, sa préférence sexuelle ou religion à vivre une vie de paix et de bonheur.

Nous avons tous le pouvoir de faire la différence. Nos prières et nos intentions peuvent apporter du changement et de la transformation.

Rejoignez la communauté Kundalini Yoga Samedi 19 Aout 2017 en chantant le mantra Guru Guru Wahe Guru Guru Ram Das Guru durant 31 ou 62mn. Joignons nos voix pour créer de la guérison et de la paix dans notre monde et dans nos communautés.

Comme nous nous dirigeons vers l’anniversaire de notre enseignant Yogi Bhajan, le 26 Aout, un homme qui défendait la cause de la justice et de la paix, nous encourageons chacun de vous dans vos communautés de continuer une pratique de méditation pour une autre semaine jusqu’à l’anniversaire de Yogi Bhajan.

C’est un moment critique de l’histoire. Rejoignez-nous en étant un agent de paix dans le monde.

Au nom du conseil d’administration 3HO

Pritpal Kaur Khalsa

Présidente de 3HO International

* I am Light (vidéo de India Arie)

Je suis la lumière, je suis la lumière [x4]

Je ne suis pas la couleur de mes yeux

Je ne suis pas la peau à l’extérieur
Je ne suis pas mon âge, je ne suis pas ma race, mon âme à l’intérieur et toute lumière

Toute lumière, toute lumière [x2]
Je suis la lumière, je suis la lumière [x2]

Je suis la divinité définie
Je suis le Dieu à l’intérieur
Je suis une étoile, un morceau du tout
Je suis la lumière

* Kundalini Yoga et menstruations

C’est un sujet qui concerne les femmes, mais les hommes sont également invités à lire cet article si cela les intéresse, afin de mieux comprendre et soutenir les femmes qui les entourent.

Nos sociétés modernes tendent à nous faire croire que la période féminine des « lunes » est un moment comme les autres, et nous invitent à rester productives, actives, et même sexy. Beaucoup de femmes vivent mal cette période à cause des « inconvénients » que cela peut engendrer, d’autres parce qu’elles souffrent physiquement (douleurs abdominales, nausées, migraines…) ou se sentent très fatiguées.

Mais depuis la nuit des temps, des femmes ont bien compris que ce moment est l’occasion de se tourner vers l’intérieur, de ralentir le rythme, d’écouter ce que notre corps a à nous dire, se connecter à ses profondeurs et ses instincts féminins, et de se nettoyer en laissant couler le sang et avec lui tout ce qui nous encombre et nous pollue (émotions, pensées perturbatrices, toxines…) pour rejoindre la terre et être recyclé. Notre nature féminine cyclique nous invite à accepter chaque étape de ces cycles et vivre pleinement ce qu’elles ont chacunes à nous apporter et enseigner.

C’est le moment de prendre soin de soi, de se chérir, de prendre du temps pour faire des choses qui nous font du bien et nous inspirent : chanter, méditer, lire des textes sacrés ou un bon roman, se balader dans la nature, prendre un bain chaud, rigoler avec ses amies, se faire masser, danser (la danse du ventre est très conseillée), etc. Plus sensibles et émotives, nous pouvons transformer nos émotions en dévotion, en chantant des mantras par exemple.

Les enseignements ayurvédiques nous disent que la qualité de notre vie influe sur celle de nos menstruations. Avec un mode de vie sain et la pratique du Yoga, les règles devraient être régulières et harmonieuses.

En acceptant et accueillant cette période comme une bénédiction et un témoignage de notre capacité à donner la vie, on peut se connecter à sa nature cyclique et lunaire et sa dimension féminine sacrée pour vivre sereinement ce moment.

Quelques conseils et recommandations selon les enseignements de Yogi Bhajan :

Evitez toute situation stressante ou conflictuelle. Essayez de rester détendue et remettez à plus tard les discussions ou activités qui peuvent être sources d’inquiétude, colère, ou émotions négatives. Pratiquez la méditation, respirez longuement et profondément.
Le stress chez les femmes s’accumule dans les organes reproducteurs. Massez doucement la région des ovaires avec une huile végétale tous les matins.

Ne portez rien de lourd, cela pourrait affecter votre dos, et dérégler votre centre du nombril. De manière générale évitez toute activité physique trop intense.

Gardez toute la partie des cuisses jusqu’au nombril bien au chaud. Vous pouvez aussi appliquer une bouillotte sur le ventre si vous souffrez de crampes, cela soulage la douleur.

Lavez les parties intimes avec du yaourt nature fait maison, éventuellement laissé à température ambiante quelques jours. Cela purifie, élimine les toxines, et évite les infections ou mycoses.

Pour éviter toute tension dans le ventre, ne prenez pas de douche froide pendant les 3 premiers jours des règles, et ne pratiquez pas la respiration du feu, les bandhas, ou les postures sollicitant fortement l’abdomen. Evitez également toutes les postures inversées (chandelle) afin de ne pas contrarier le flux descendant, Apana, qui domine pendant les menstruations.

Alimentation

Pour calmer la douleur et atténuer la fatigue, buvez de l’infusion de gingembre : faites bouillir de l’eau, ajoutez-y du gingembre frais en lamelles ou râpé et laissez infuser à feu doux une dizaine de minutes avant de filtrer. Vous pouvez ajouter des cosses de cardamome ouvertes avec le gingembre (la cardamome, comme la camomille, calment les crampes).

Pensez à boire beaucoup d’eau et consommer des aliments riches en minéraux, fer, zinc, omégas 3, etc. (spiruline, levure de bière, graines de lin et de chanvre…)

Le matin, pendant les 5 premiers jours des règles, mangez des amandes avec leur peau, grillées dans de l’huile d’amande ou du ghee, avec un peu de miel. Cela répare et régénère les organes reproducteurs et … le moral !

Consommez de l’huile de sésame avant et/ou pendant les règles.

Mangez des aubergines (voir recette des pakoras d’aubergines plus bas), cela régule le flux menstruel.

Il existe une plante ayurvédique très bénéfique pour les femmes et particulièrement le système hormonal, et donc le cycle menstruel. Il s’agit de Shatavari, que vous pouvez consommer en poudre dilué dans de l’eau, du miel ou du ghee, ou en comprimés.

Diète pour réguler le cycle menstruel, le système glandulaire et pour la santé des ovaires :
· Le jour de la pleine lune, ne manger rien jusqu’au soir. Vous pouvez boire de l’eau, et mangez un repas très léger juste avant le coucher du soleil.
· Le 11ème jour après la nouvelle lune et le 11ème jour après la pleine lune, ne consommez rien (ni nourriture, ni liquide) jusqu’au coucher du soleil.
· Le jour de la nouvelle lune, mangez un chapati de maïs avec du ghee et un verre de lait (voir recette du chapati de maïs plus bas) avant le lever du soleil. Ne mangez rien d’autre de la journée. Vous pouvez prendre un verre de lait avec une cuillère de miel le soir avant de dormir.

Il est aussi conseillé de faire la diète verte pendant 40 jours (voir SNI n° 36 – printemps 2015).

Recettes spéciales

Yoga

Kriya pour la tension prémenstruelle (Aquarian teacher – manuel – p. 375). A pratiquer pendant 40 jours minimum pour lutter contre le syndrome prémenstruel.

Méditation pour équilibrer les points lunaires :

L’effet de la lune sur les femmes est triple. Premièrement, cela génère chez elles beaucoup de pensées intellectuelles. Deuxièmement, elles croissent et décroissent avec le mouvement de leur lune intérieure, en relation avec la lune extérieure. Parfois si elles ne sont pas tranchantes, elles deviennent très confuses. Troisièmement, la femme doit comprendre la différence entre son cycle menstruel, son cycle lunaire, et la lune extérieure. Par conséquent, il est essentiel pour une femme de s’allonger sur le ventre, les paumes vers le haut, et méditer sur la méditation SA TA NA MA pendant une demi-heure. Le menton est sur le sol, et la tête droite. C’est une méditation uniquement pour les femmes, pas pour les hommes. C’est une méditation que chaque femme devrait faire avant toute autre méditation. La femme a besoin de trouver l’équilibre entre ces trois énergies : l’effet de la lune extérieure, l’effet de sa propre lune zodiacale, et son cycle lunaire interne. Cela prend soin de vous. Yogi Bhajan

Précisions : faites vibrer mentalement le Panj Shabad « SA TA NA MA » pendant que vous pressez le pouce avec l’index sur SA, avec le majeur sur TA, l’annulaire sur NA et l’auriculaire sur MA. Le regard et la concentration sont dirigés vers le 3ème œil. Pratiquez là de 11 à 31 minutes. Cette méditation nettoie également l’aura des relations amoureuses passées.

Postures recommandées (détend, étire, équilibre le bas ventre, les lombaires, le bassin et le nerf sciatique – ouvre le cœur) :
Le chameau
Le demi-pont : sur le dos, jambes pliées, soulever le bassin et le soutenir avec les mains sous les hanches
Le papillon
La promenade à dos de chameau – chat/vache
L’étirement du nerf de vie (pince)
La posture du bébé
Yoga Mudra
Des rotations du bassin, debout
La sauterelle
Le poisson
Toutes les postures qui sollicitent le haut du corps

N’oubliez pas mesdames, vous êtes la grâce de Dieu !
Sat Nam!

Sohagani Kaur

(article du Sat Nam Info du  24.06.2015)

* Article « Madame Le Figaro » sur le Kundalini Yoga

Kundalini yoga, une technique puissante bouleversant la vie de ses adeptes

Par Sevin Rey | Le 08 février 2017

 

Considéré par certains comme le « yoga originel », le kundalini yoga transformerait corps et esprit pour le meilleur comme le pire. On l’a testé pour vous.

«Le kundalini m’a transformée.» Dans la grande salle au parquet brillant et murs immaculés du Studio Keller, dans le XIe arrondissement de Paris, Nafissa attend le début de son cours. Avec elle, une dizaine de pratiquants, hommes et femmes, posent tapis et briques pour une heure et demie d’un yoga peu commun. Ici, pas de salutations au soleil ou de chien tête en bas pour s’assouplir. On travaille l’esprit pour développer son potentiel et atteindre un «meilleur soi». Sur certains forums, d’anciens pratiquants se plaignent d‘incontrôlables montées de kundalini (l’énergie), de la peur de sombrer dans la folie ou d’insomnies. C’est donc avec une certaine appréhension que je me place en tailleur. Et si j’en sortais complètement perchée ?

Accéder à une autre dimension

La professeure Caroline Bénezet, une trentenaire à l’allure gracieuse aux cheveux attachés en chignon et à la tenue blanche près du corps, s’installe devant l’assemblée silencieuse. Elle branche son smartphone pour un cours où elle compte «stresser le corps pour le déstresser, car ce dernier a besoin d’être mis sous pression pour ensuite se relâcher».

Caroline a découvert le kundalini yoga pendant ses années de mannequinat à New York en 1997, elle enseigne la discipline depuis huit ans. Pour elle, c’est la meilleure forme de yoga qui existe : «cela a été la révélation. Dès le début, j’ai eu l’impression d’accéder à une autre dimension, ça a changé ma vie, développé mes sens, enlevé le voile que j’avais devant les yeux. Le kundalini relance le système nerveux, lymphatique et digestif. On revit», explique-t-elle.

Maîtrise de l’énergie sexuelle

Également appelé le «yoga de la conscience» ou «mère de tous les yogas», cette pratique a été exportée aux États-Unis par le maître indien Bhajan dans les années 1970. Si certains considèrent ce yoga comme originel, Caroline Bénézet estime qu’il s’agit plutôt d’une discipline développée à partir des postures de yoga les plus efficaces. À la fois spirituelle et physique, la pratique se baserait sur la maîtrise de l’énergie sexuelle présente en chacun de nous.

«Dès le premier cours, j’ai ressenti cette énergie traverser mon corps comme une onde de chaleur. J’ai senti un bien-être immense, une vibration et un rayonnement», se souvient Lili Barbery-Coulon du blog marécréation. La jeune femme a découvert la discipline il y a six mois, depuis elle pratique jusqu’à trois fois par semaine.

Déployée généralement pendant l’acte sexuel, cette puissante énergie partirait du sacrum et sa circulation le long de la colonne vertébrale éveillerait la conscience, le fameux troisième œil. Chaque cours veille ainsi à faire circuler l’énergie à partir de postures physiques et mantras chantés, «quand l’énergie atteint le cœur, on est dans « l’état amour », quand elle atteint le troisième œil, la conscience s’élève», précise Caroline Bénézet. De son côté, Lili Barbery-Coulon se dit «plus réceptive aux émotions, plus consciente des choses».

Libido et tonicité améliorées

La pratique serait également bénéfique «pour débloquer la libido notamment chez les femmes d’un certain âge. On ne ressentira pas forcément de pulsions sexuelles mais on peut avoir très envie de faire l’amour après un cours», souligne la professeure.

À voir le corps de liane de l’enseignante, on se demande aussi si ce yoga ne nous rendrait pas un peu plus tonique. «On travaille le système digestif donc forcément on perd un peu de ventre. Et puis on peut aussi travailler les abdominaux, les bras ou les jambes», précise Caroline Bénézet.

Respirations et postures

Au Studio Keller, Nafissa s’allonge en silence. Cette femme de quarante ans en est à son quinzième cours. « Je crée une gamme de cosmétiques, c’est beaucoup de stress. Avec le yoga kundalini je pense moins et mieux», dit-elle. Son meilleur ami suisse l’accompagne à chacun de ses séjours à Paris, «cela me permet de voir qui je suis, de mieux m’affronter. Dans la vie il faut se connaître pour avancer», explique-t-il.

La séance commence par des exercices physiques et respiratoires pour échauffer le corps mais également «harmoniser l’énergie du groupe», explique Caroline. On retient le souffle, on serre le périnée, puis on lâche tout. S’en suivent des exercices de respiration très rapides (deux ou trois par seconde) sans aucune pause, «la respiration du feu». Pour Lili Barbery-Coulon, ces enchaînements ressemblent aux entraînements de fractionnés en course à pied, où l’alternance d’efforts intenses et lents font travailler le cœur.

Après les échauffements, Caroline commence les kriyas, des séries de postures les yeux fermés, pour mobiliser la colonne vertébrale, les jambes, les bras… Chaque posture est ponctuée d’un court instant de relaxation pour en «intégrer les effets».

La puissance des mantras

Pour la troisième partie, Caroline se couvre la tête d’un turban blanc. Sur une musique aussi entraînante qu’hypnotique, les participants assis en tailleur effectuent des mouvements de main de l’avant vers l’arrière, comme pour jeter de l’eau par dessus l’épaule. En même temps, ils chantent un mantra en sikh. Est-ce l’émotion d’entendre une salle psalmodier, où l’effet puissant du kundalini, mais à chaque phrase prononcée, une irrésistible envie de pleurer me prend. Lili Barbey-Coulon m’avait prévenue, «je sors de chaque cours avec une grande euphorie, mais cela m’arrive de pleurer aussi, pas de tristesse mais une grande bouffée d’émotions».

On poursuit par deux autres exercices de méditation active de onze minutes. La professeure clôt le cours avec une courte séance de retour au calme allongée sur le dos et accompagnée d’une chanson folk. Je ressens une grande fatigue, j’ai envie de dormir.

Se défaire des addictions

À la fin de la session, les nouveaux prennent d’assaut Caroline Bénezet pour lui faire part de leurs ressentis : «j’ai eu envie de pleurer», «au début je voulais rire», ou «j’arrête de fumer et pendant le cours cela ne m’a pas traversé l’esprit». Ce type de yoga aiderait effectivement à éliminer addictions ou mauvaises habitudes, le maître Bhajan l’utilisait d’ailleurs pour guérir les toxicomanes. Lili Barbery-Coulon a réussi à se défaire de ses mauvaises habitudes alimentaires grâce à sa pratique : «J’ai perdu plusieurs kilos parce j’ai pris conscience de mon alimentation, depuis je me nouris mieux», explique t-elle.

Âmes sensibles s’abstenir

Puissant émotionnellement, le yoga kundalini est dit dangereux si mal accompagné ou pratiqué par des personnes sensibles. «Ce n’est pas un yoga qui se fait n’importe comment et avec n’importe qui. Comme tout ce qui touche à la psychologie, on ne peut pas faire confiance à n’importe quel psy ou faire n’importe quelle psychothérapie», illustre Lili Barbery-Coulon. Sur Internet, certains parlent de dépressions en raison de trop fortes montées d’énergies. «Il est possible qu’elle monte trop vite, cela m’est arrivée une fois. Je n’étais pas bien pendant deux semaines, j’ai ressenti certaines paranoïas», se souvient Caroline.

De mon côté, je n’ai ressenti ni la chaleur du kundalini, ni les portes de mon cerveau s’ouvrir ou mon troisième œil entre mes deux sourcils. Mais j’en suis sortie avec l’envie de revenir et l’impression d’avoir pris soin de moi.

 

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